«Je sais que je peux venir vers Dieu»
Ministre de l’économie et vice-président de la Confédération, le conseiller fédéral UDC Guy Parmelin est aussi un homme de foi. Ce viticulteur vaudois évoque sa confiance en Dieu, nécessaire pour traverser la crise, dans un long entretien à notre confrère d’outre-Sarine IdeaSpektrum, paru cet été. Morceaux choisis.
Comment l’Evangile vous aide-t-il en une telle période de crise?
J’ai été confirmé comme protestant. Je me souviens de ce verset de la Bible: «Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra» (Mat. 6, 6). Je ne suis pas seul dans ma chambre. Je ne suis pas seul car Dieu est là.
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Vous souvenez-vous de votre verset de confirmation?
Non, c’était il y a longtemps. Mais je me souviens comment, avec mes parents, nous avions choisi ma tunique de confirmation. Cela a été une merveilleuse célébration. Quand je me suis fait baptiser, mes parents et mes parrains avaient promis de m’élever selon les commandements de Dieu. Au moment de la confirmation, j’ai pris moi-même cette responsabilité. Les deux années d’instruction du pasteur m’ont aidé.
Où voyez-vous la tâche principale de l’Eglise aujourd’hui?
C’est une question complexe. Pour moi, l’Eglise doit d’abord proclamer et expliquer la Parole de Dieu. C’est le principal. La Bible n’est pas toujours facile à comprendre. Vous devez être capable de l’interpréter. Il existe également diverses tâches diaconales, telles que l’aide aux personnes âgées et malades. Cependant, l’Eglise doit également essayer de s’adresser aux jeunes. Eux aussi ont besoin d’une proximité avec l’Evangile.
Pourquoi croyez-vous encore et toujours en Dieu, dans une société largement sécularisée?
Je ne peux l’expliquer. Cela a toujours été ma conviction personnelle. Je sens que je suis proche de Dieu quand je viens à lui avec mes préoccupations et mes problèmes.
Avez-vous parfois l’impression que Dieu ne vous entend pas?
Je pense que Dieu n’est pas quelqu’un vers qui je peux venir une fois tous les cinq jours avec une demande et attendre qu’il me réponde tout de suite. Ce n’est pas un automate. Il s’agit d’un lien constant avec lui. Cela m’apaise quand je réalise qu’il est toujours là et que je peux venir à lui.
Notre hymne est un appel à la prière pour faire confiance à Dieu. Une plus grande confiance en Dieu pourrait-elle nous aider aujourd’hui?
La confiance et la solidarité sont importantes. Mais vous ne pouvez pas commander ça; il nous faut des modèles convaincants. Si nous avons confiance en Dieu, cela nous aidera sûrement.
En tant que Suisse, pour quoi êtes-vous particulièrement reconnaissant à Dieu?
Pour la liberté dont nous jouissons dans notre beau pays. Quand je compare la Suisse à un niveau international, je ne peux que me sentir reconnaissant.
Propos recueillis par Andrea Vonlanthen
