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Ebénistes et chrétiens

Chaque mois, retrouvez un croyant sur son lieu de travail.
Isabelle Appy

Alors qu’ils recherchent du mobilier en Belgique pour leur maison, Gérald et Annick tombent par hasard sur des meubles d’art déco. Pour eux, c’est le coup de cœur et un virage professionnel à 360 degrés. «Parfois, il ne faut pas avoir peur de changer de direction quand quelque chose nous plaît!», raconte Annick.
Même si, à l’époque, en 2006, le couple est déjà attiré par le matériau bois, il est loin de s’imaginer qu’il en fera son métier. Gérald travaille dans le commerce et l’agencement de magasins. Annick est comptable auprès d’un marqueteur d’outillage de machines à bois.
Six ans plus tard, Gérald et Annick ont monté ensemble une entreprise de fabrication et de restauration de mobilier, spécialisée dans la période 1915-1940 et l’art déco classique et fonctionnel. «Les gens sont souvent surpris par la modernité de ce mobilier, c’est ce qui nous a plu. Il y en a pour tous les goûts», s’enthousiasment-ils. De la copie des gabarits jusqu’au vernis, en passant par les pièces à débiter, l’assemblage et le collage, le couple ne compte pas ses heures, bien que leur statut d’artisan leur donne plus de flexibilité. Gérald et Annick vendent leurs meubles seulement sur internet. Pour la livraison, un transporteur passe les récupérer pour les distribuer.
«Nous sommes comme tous les autres ébénistes. Nous vivons les mêmes problèmes». Et les difficultés ne manquent pas, entre les mois creux pendant lesquels «ils serrent les dents», les conflits, les craintes en l’avenir, les tentations de «baratiner» pour vendre plus ou les mauvais choix d’association professionnelle.
Ce qui change fondamentalement? «C’est Dieu d’abord et notre travail ensuite. C’est lui qui s’occupe de nos affaires», assure Gérald. Aussi le couple s’attache-t-il à placer Dieu sans cesse en premier au quotidien.
Tout aussi humblement, Gérald et Annick racontent les mains tendues de Dieu à leur égard, quotidiennes ou extraordinaires. Un jour, alors que les affaires toussotaient, ils ont malgré tout donné de leur temps pour aider à la restauration de meubles dans leur Eglise. Ce pas de foi, Dieu l’a récompensé en leur permettant de voir leurs ventes s’accélérer les jours suivants.
Finalement, même s’ils sont passionnés par leur métier, ils concèdent qu’il est «difficile d’être artisan et chrétien». Mais c’est aussi le moteur de leur quotidien.

Isabelle Appy

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Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – avril 2012

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