Mon témoignage en 2’
Je m’appelle Saraswati, du nom d’une déesse hindoue. En tant qu’enfant élevée dans un contexte brahmane en Inde, je dois non seulement réciter chaque jour un mantra, mais aussi me doucher et nettoyer la maison selon certains rites. Pour me purifier du mal commis, une poule ou un agneau doit être sacrifié.
Durant toute ma jeunesse, je ne connais que les dieux hindous, couverts de bijoux et de fleurs. Jusqu’à ce qu’à l’âge de huit ans, j’entre dans une cathédrale et y découvre une statue de Marie tenant un Jésus ensanglanté. Celui-ci ne porte aucune pierre précieuse. Son visage est doux. Mon cœur d’enfant se dit: «J’aime Jésus».
Suite à mon mariage, je déménage en France. Je rencontre de nombreuses difficultés. Je prie les dieux hindous, sans succès. Puis je me souviens qu’en Inde, j’avais reçu une Bible. Désespérée, je parviens à la retrouver. Je la lis comme un livre de mantras et n’y comprends donc rien. Je supplie le Dieu de la Bible de m’aider.
Peu de temps après, un ami nous rend visite. Il raconte la paix récemment trouvée au moyen de la foi en Jésus-Christ. Avec mon mari, nous nous mettons à lire la Bible. Peu à peu, le texte fait sens. Puis je repense à la statue de mon enfance: c’est pour mon péché que Jésus a été crucifié et que son sang a coulé. Plus encore, aucun dieu hindou n’est jamais mort pour moi!
La paix me vient dès que je demande pardon à Dieu pour mes fautes. Ma foi, elle, se développe peu à peu. En effet, face aux statues, c’était moi seule qui m’exprimais alors que Dieu, lui, me parle à travers la Bible et dans mon cœur. Et pour prier un Dieu que je ne vois pas, les paroles de Jésus à Thomas résonnent en moi: «Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru» (Jn. 20, 29). Par-dessus tout, je ne me lasse pas de répéter que mon éclosion suite à ce cheminement spirituel n’est pas le fruit d’un changement de «religion», il ne peut s’attribuer qu’à Jésus-Christ seul.