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Assureur et chrétien (Métier-vocation)

© Alliance Presse
Chaque mois, retrouvez un croyant sur son lieu de travail. L'assureur Samuel raconte comment il vit sa foi dans une profession qui n'a pas forcément bonne presse.
Jérémie Cavin

Assureur, donc voleur. Le cliché a la vie dure. «Il est vrai que quelques conseillers mettent l’accent sur ce que va rapporter l’affaire plutôt que sur les vrais besoins du client. Cela nuit à l’image de la profession», déplore Samuel, assureur depuis quatre ans. Pour lui, cependant, pas question d’entrer dans ce jeu-là. Le jeune homme de 30 ans a d’ailleurs quitté son précédent travail parce que l’honnêteté et la droiture n’étaient pas les qualités premières de son patron…
La foi de Samuel l’invite à ne pas penser d’abord «commission». Il précise cependant que de nombreux collègues non-chrétiens ont cette même éthique professionnelle. «Je sais que l’honnêteté paie. Ma devise est que tu récoltes ce que tu sèmes». Il a par exemple conseillé à une cliente intéressée à changer d’assurance de rester chez un concurrent. «Et là, elle m’a appris qu’elle avait de l’argent à placer. J’ai pu la conseiller. Si j’avais pensé d’abord à mon porte-monnaie, elle l’aurait ressenti.»
On sent que Samuel aime les relations humaines. Alors il est comblé, puisqu’il rencontre constamment des gens de tous âges et de tous milieux sociaux pour des planifications de retraites, des planifications financières, du conseil en prévoyance, des couvertures de risques, etc. «Je me sens dans mon élément, parce que les contacts avec la clientèle sont approfondis. On touche à la sphère privée des personnes, qui parlent de leur santé, de leur salaire, de leur fiscalité, de leurs désirs et de leurs rêves, etc.». En tout temps, Samuel s’efforce d’avoir une attitude d’écoute compréhensive. Il arrive même que des clients se confient à lui ou fondent en larmes sous ses yeux. «J’en profite pour les encourager et leur donner de l’espoir. Parfois, si je le sens bien, je parle aussi de Jésus, de ma foi.»
Ses collègues et son chef n’ignorent rien de ses convictions chrétiennes. «J’en parle, j’essaie de les inviter à l’Eglise, parce que je suis convaincu que la foi peut donner la paix et la joie». Samuel se souvient d’une visite pendant laquelle il était accompagné d’une autre collègue. «Le client en est venu à aborder le sujet de la foi et m’a demandé si j’étais croyant. La discussion a continué un moment ainsi, jusqu’à ce que, inquiet, il me demande: “Au fait, j’espère ne pas avoir mis les pieds dans le plat. Votre collègue sait-elle que vous êtes chrétien”? C’était le cas, elle était au courant de ma foi.»

Jérémie Cavin

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Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – mai 2012

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