Le mot qui définit le mieux Laura Pasini? Sans aucun doute «passionnée». Souriante et positive, cette septuagénaire d’origine italienne a accompagné des centaines de chrétiens en souffrance. Elle a œuvré plus de trente ans au sein de son Eglise et dix ans au Point d’eau, centre de relation d’aide chrétienne à Morges (Suisse). «Comme Salomon a demandé la sagesse, j’ai demandé à Dieu l’amour pour les gens», relate-t-elle pour expliquer sa persévérance dans ce long
service.
Aux yeux de Laura, la relation d’aide est importante dans l’Eglise, car la souffrance peut être un obstacle à la progression spirituelle: «La souffrance nous éloigne de Dieu. Quand on est victime, on n’arrive plus à le voir. La souffrance peut devenir une idole, prendre toute la place. Elle doit au contraire rester un moyen pour grandir en Dieu. Quand je souffre, je ne demande pas au Seigneur “pourquoi”, mais “que veux-tu me révéler?”»