Skip to content

J’étais incapable de l’appeler «Père»

© DR
Dans «Il m’a donné un nom» (éd. Première Partie), Christine Gallay partage comment Dieu lui a donné une identité, alors qu’aux yeux de tous, elle n’était qu’une clocharde abîmée par la drogue. Retour sur une renaissance.
Sandrine Roulet

Sur son certificat de naissance, en 1961, Christine avait bien un nom. Mais la petite fille, quatrième d’une fratrie de six, ne reçoit pas l’affection dont un enfant a besoin pour se construire. Sa mère, qu’elle n’a appelée «maman» qu’à la toute fin de sa vie, est distante et négligeante; l’un de ses frères l’ignore et incite les autres à la mettre de côté. Tenanciers d’un bureau de tabac, ses parents travaillent du matin au soir, laissant la télé faire office de nounou. Le seul lieu où la jeune Christine se sent exister, c’est dans la rue, où elle s’amuse avec d’autres enfants. En décrochage scolaire, quelques enseignants perçoivent bien sa détresse, sans savoir comment l’aider. Mais c’est surtout la prédiction macabre d’une directrice d’école, selon laquelle Christine finira dans une poubelle, qui la marque au fer rouge.

Thèmes liés:

Pour poursuivre la lecture, choisissez une des options suivantes:

Créer un compte gratuitement

Et profitez gratuitement de l'accès aux articles web réservés aux abonnés pendant 14 jours.

Publicité