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Un enfant de 11 ans lui présente Jésus

© DR
Aboobaker s’est converti au christianisme durant son adolescence après une conversation avec un jeune garçon âgé de 11 ans. Depuis, sa vie a changé et en comparant sa nouvelle foi à l’islam de son enfance, il réalise que Dieu l’a attiré vers lui.
David Métreau

Né dans une famille musulmane d’origine pakistanaise et indienne, Aboobaker a grandi en région parisienne. Quand il était enfant, ses parents faisaient venir un imam à la maison qui lui apprenait - ainsi qu’à ses frères et sœurs - à lire le Coran en arabe. «Nous commencions par apprendre l’alphabet arabe et les premiers versets du Coran. Nous les connaissions par cœur mais nous ne comprenions pas ce que cela signifiait», témoigne Aboobaker, aujourd’hui âgé de 39 ans. «Ni mon père ni l’imam ne m’ont enseigné la signification en français. C’était un langage incompréhensible, pourtant, j’ai toujours cru dans mon cœur que Dieu existait.»

Une discussion menée par un jeune garçon
A l’âge de 17 ans, en été 1998, Aboobaker se rend en vacances pour trois semaines dans une famille d’accueil avec son petit frère. La dame qui les hébergeait avait un fils de onze ans. Trois jours après l’arrivée des deux adolescents, ce dernier est entré dans leur chambre, s’est mis à genoux et a commencé à prier. «Avec mon frère, nous nous sommes d’abord moqués de lui, nous nous demandions ce qu’il disait», relate Aboobaker.
L’enfant leur a parlé de Jésus et une conversation sérieuse s’est amorcée. «Nous lui posions des questions, il répondait à nos objections, c’était un échange intéressant. Le soir même, j’ai accepté Jésus comme le Seigneur de ma vie. J’ai fait une prière dans laquelle je lui demandais pardon pour mes fautes et je lui ai dit que je voulais qu’il dirige ma vie.»

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L’âge n’a pas d’importance
Chrétien depuis vingt-deux ans maintenant, Aboobaker revient émerveillé sur les circonstances de sa conversion. «Dieu m’a parlé à travers un enfant de onze ans! Dieu a utilisé cet enfant pour m’atteindre!» Il poursuit, enthousiaste: «Vous pouvez avoir huit, neuf, dix ou onze ans, et être très utile aux yeux de Dieu. Ce n’est pas l’âge qui compte. A n’importe quel âge, on peut convaincre un homme, même un vieillard, que Dieu existe, qu’il est vivant. Il faut juste du courage et de l’amour. C’est Dieu qui fait le reste.»

Décision acceptée par sa famille
Les parents du jeune homme ont appris deux ans plus tard qu’il avait quitté l’islam pour devenir chrétien. D’abord attristé par la décision de son fils, son père a fini par l’accepter. «Je n’avais pas peur des répercussions en acceptant Jésus dans ma vie», déclare aujourd’hui Aboobaker. «Je priais, je lisais la Bible parfois en présence de mon père. Je portais même une croix. Mais il ne m’a jamais rejeté, ni chassé de la maison. Son amour était inconditionnel, quelle que soit ma religion.» Le Francilien se dit reconnaissant de ne pas avoir subi de persécution de la part de sa famille.
En 2001, Aboobaker se fait baptiser dans le lac de Torcy. Il manifeste ainsi publiquement ce qu’il avait reçu dans son cœur un soir d’été trois ans plus tôt.«J’ai été convaincu que Jésus est le Seigneur des Seigneurs, mort à la croix pour mes péchés.»
En tant que chrétien, il assure désormais «expérimenter» la présence de Dieu. «Quand j’étais musulman, j’avais beau réciter des versets du Coran, lire le Coran en arabe, je ne ressentais rien du tout. Mais en étant chrétien, j’ai commencé à ressentir la présence de Dieu, ça me faisait vraiment du bien.»

Islam et christianisme
Soucieux de confronter sa foi nouvelle avec la religion de ses parents, il a par la suite lu à plusieurs reprises le Coran, mais en français cette fois-ci. «J’ai vu qu’il y a un fossé entre ce que dit le christianisme et ce qu’enseigne l’islam.» Et cet écart se manifeste selon lui dans la personne de Jésus, fils unique de Dieu (Mat. 3, 17), «mort à la croix pour nos péchés». Il poursuit: «Un peu plus de 600 ans plus tard, l’islam arrive et dit: non, Jésus n’est pas le fils de Dieu, il n’est pas mort à la croix. C’est donc contradictoire sur des points essentiels. On ne peut pas dire que le christianisme et l’islam se rejoignent.»
Aboobaker continue de se réjouir du «miracle» opéré dans sa vie. «Je ne cherchais pas Dieu et pourtant, il m’a attiré à lui.» Selon lui le verset: «Je me suis laissé trouver par ceux qui ne cherchaient point. J’ai dit: “Me voici! Me voici!” à ceux qui ne s’appelaient pas de mon nom» (Es. 65, 1) illustre bien ce qu’il a vécu. Dieu ne force pas, il ne s’impose à personne, souligne encore Aboobaker. Cette bonne nouvelle qu’il a reçue, il la partage plusieurs fois par mois dans les rues de Paris avec le groupe d’évangélisation «Tous pour Christ». 

David Métreau

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui septembre 2020

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