Tant pis pour les grasses matinées
«J’espère que vous ne m’en voudrez pas, mais après deux mois confinés avec vous, je préfère passer mes vacances un peu loin de vous! Mais je vous aime quand même!»
C’est de cette façon que Lucas annonça à ses parents qu’il irait chez son cousin Dorian, en Ardèche, début juillet. L’annonce ne troubla personne et Franck, son père, trouva même l’idée excellente: «Mon frère, ton oncle, est nettement plus cool que moi! Tu vas apprécier le changement!»
Depuis plusieurs semaines, Lucas avait eu de nombreux échanges, via le Net, avec son cousin; WhatsApp, textos et même Zoom permirent aux deux garçons d’échanger chaque jour alors qu’ils ne s’étaient pas revus depuis trois ans. Le paradoxe du confinement!
Lucas, dix-neuf ans, n’avait pas pu terminer normalement sa première année à l’Ecole vétérinaire de Lyon tandis que Dorian, vingt et un ans, en deuxième année à l’Institut de Formation des Professions de Santé, avait suivi des cours à distance, dans son village près de Privas. Le premier avait déclaré au second que, trop timide, il préférait s’occuper des animaux que des gens!
Enfin du grand air
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Les cousins s’étaient considérablement rapprochés tout en étant coincés derrière leurs écrans. Maintenant, ils se réjouissaient à l’idée de faire de la randonnée et même du vol à voile. Enfin du grand air! Dorian signala cependant à Lucas qu’il s’était engagé deux fois par semaine, dans une association pour distribuer des paniers alimentaires aux plus démunis. «Tu ne peux pas t’empêcher d’aider les gens!» déclara Lucas en précisant qu’il en profiterait pour faire la grasse matinée ces matins-là!
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