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La faim, la misère et la peur n’ont pas éteint l’espoir des Syriens

© iStockphoto
Alors que le pays est entré dans sa dixième année de guerre civile, la population affronte une crise sans précédent. Les chrétiens sur place, exilés ou en fuite, luttent pour garder espoir. Coup de projecteur.

Après dix années de guerre civile, l’ONU décrivait en mars dernier le conflit syrien comme étant «la plus grosse crise aujourd’hui dans le monde», responsable de la mort de 380 000 personnes, de 11 millions de déplacés depuis 2011 et de l’exil de la moitié des chrétiens syriens.

La Syrie est en effet en proie à une grave crise économique que la dépréciation de la monnaie, les sanctions américaines du Cesar Act - entré en vigueur fin juin - ne cessent d’aggraver. Sans compter la pandémie de Covid-19 passée presque anecdotiquement dans ce pays miné par une paupérisation inédite.

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Une misère qui s’aggrave

«Les conséquences sont très concrètes sur l’augmentation des prix de la vie courante. La vie est plus difficile qu’avant, d’où le désir accru de quitter le pays. Mais en pleine épidémie de Covid, les frontières sont fermées et le Liban n’est plus en mesure d’accueillir des réfugiés syriens, où la situation économique est aussi dégradée qu’en Syrie», explique une chercheuse du CNRS active en Syrie qui préfère garder l’anonymat. La situation ne risque pas de s’améliorer à court terme avec les explosions du port de Beyrouth. «Aujourd’hui, la faim pousse les hommes à voler», s’inquiète Leyla Antaki, membre des Maristes Bleus à Alep. «Beaucoup mangent dans les bennes à ordures, ce que nous ne voyions pas pendant la guerre. 80% de la population alépine dépend d’une aide alimentaire.»

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