Tombé à la mi-septembre, le rapport de l’administration pénitentiaire française sonne l’alerte. Le risque de propagation non contrôlée du fondamentalisme en milieu carcéral est réel. Un manuel de soixante pages traitant du sujet a d’ores et déjà été diffusé aux surveillants de prison. La prison est un lieu de retour sur soi, propice au développement de sentiments religieux. «La prison a une valeur biblique.
Joseph mais aussi Paul, Jean et de nombreux autres ont vécu des miracles derrière les barreaux. Cela reste une bonne expérience de vie», indique Pierre Alexandersson, aumônier régional pour l’Ouest de la France. Faut-il dès lors s’étonner que cette réalité joue aussi en faveur de l’islam, quand on sait que la population carcérale de France comporte entre 50 et 80% de Maghrébins de culture musulmane, selon les établissements ? Pour beaucoup de jeunes délinquants déstructurés, l’islam offre précisément une structure solide.