Pensée forte
«Ce que les peuples occidentaux ont déjà commencé à perdre, ce sont les fondements du judéo-christianisme, les présupposés culturels sur lesquels s’appuyait l’édifice. C’est d’abord la croyance en l’existence de la vérité, qui nous vient des Grecs. (…)
C’est ensuite l’idée d’un temps fléché, qui a donné historiquement l’idée de progrès, et nous revenons au temps cyclique avec l’annonce de catastrophes apocalyptiques. C’est enfin la croyance dans la dignité substantielle de l’être humain, qui s’efface pour laisser place à une dignité conférée de l’extérieur, sociale et non substantielle, comme c’était le cas avant le christianisme. Il nous faut dorénavant vivre avec ces présupposés nouveaux pour nous. Les chrétiens qui restent en Occident demeureront une minorité et, probablement, les agents secrets de Dieu.»
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Chantal Delsol, philosophe et écrivaine, auteure de La Fin de la chrétienté
(éd. du Cerf), dans Le Figaro le 27 septembre