Quel charisme! Durant sa campagne, Barack Obama a transcendé les foules par sa personnalité aux allures messianiques. Les attentes placées en lui par la population américaine et la communauté internationale ont été et sont encore énormes, amplifiées par la crise économique. Ces attentes «spirituelles», en un sens, reflètent l’état de désespoir et de lassitude, la soif de renouveau d’une large frange de la population.
Dans Après la démocratie, Emmanuel Tod relève que «loin de mener au bien-être, l’émergence d’un monde sans Dieu conduit à l’anxiété, au sentiment de manque». Hier placées en Dieu ou en l’Église, les attentes de la population ont été reportées dans la science, le matérialisme et le bien-être notamment. Mais en période de crise, on appelle les politiciens à la rescousse. Barack Obama était porteur de sens, d’espoir et d’espérance. Sa personnalité, davantage que son programme, a conquis les foules.
En temps de crise, le «besoin de salut» se révèle cruellement. Les politiciens, conscients des attentes qui pèsent sur leurs épaules, sont plus enclins à jouer la carte du sens pour être élus ou pour changer les règles du jeu. De Nicolas Sarkozy à Barack Obama, cette politique a payé en période électorale. Mais dans les deux cas, lorsque la réalité du terrain les rattrape, ils ne peuvent que décevoir partiellement leurs électeurs. Dans ce contexte, n’hésitons pas à rappeler autour de nous, qu’il est plus sûr de placer notre espérance en Dieu.

Christian Willi

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Décembre 2008

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