Pour la restauration du Jeûne fédéral en Suisse
Nous souhaitons appeler le peuple suisse à retrouver les valeurs du Jeûne fédéral qui réaffirment notamment notre besoin de l’aide de Dieu au niveau personnel, mais aussi pour notre pays. Nous nous souvenons que ce jour a été un facteur d’unité, de paix et de compréhension mutuelle dans notre Etat fédéral.
Il s’agit simplement de se retrouver en famille, en communauté, entre amis, là où nous vivons. Librement et consciemment, mettre à part cette journée en lui redonnant son importance historique. Avec créativité, nous nous présenterons devant le trône de la grâce de Dieu.
Un jour de pause pour prier
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Notre groupe composé de personnes issues des trois régions linguistiques de la Suisse s’est constitué dans le but de mobiliser les chrétiens de ce pays à reconsidérer l’importance de célébrer le Jeûne fédéral. Afin d’unifier les diverses pratiques cantonales, la Diète fédérale a décidé le 1er août 1832 de mettre à part le troisième dimanche de septembre comme un jour officiel de jeûne pour tous les cantons. Cette décision officielle a perduré jusqu’à ce jour, même si dans de nombreux cantons elle a perdu son sens. La Constitution a séparé les Eglises et l’Etat, de sorte que nos autorités politiques, alors qu’elles sont favorables au maintien de cette fête, n’ont plus la possibilité de la convoquer et d’orienter son déroulement.
Pourtant, la Suisse est le seul pays au monde, avec Israël, à disposer d’un jour officiel qui invite la population à s’arrêter pour vivre un jour de Jeûne et de prière. En Suisse alémanique, ce jour solennel se nomme: Dank, Buss und Bettag, ce qui veut dire reconnaissance, repentance et intercession. Ces trois étapes correspondent à la liturgie et amènent la population à remercier Dieu, à confesser les péchés et à intercéder en faveur du pays et de ses autorités.
Je lui pardonnerai son péché et je guérirai son pays
Le Jeûne fédéral trouve son fondement et sa motivation dans la promesse faite par Dieu à Salomon: «… Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s’humilie, prie, et cherche ma face, et s’il se détourne de ses mauvaises voies (…) je l’exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays» (2 Chr. 7, 14).
Qui est ce peuple sur qui est invoqué le nom de Dieu? N’est-ce pas l’Eglise, le corps de Christ, mis à part pour manifester le règne de Dieu dans le monde qui nous entoure et y amener les valeurs du Royaume de Dieu?
Norbert Valley au nom du collectif pour la restauration du Jeûne fédéral