Le CNEF a dénoncé une volonté de l’Etat de régenter le religieux
Le 6 mars, Etienne Lhermenault, président du CNEF, a été auditionné par l’Observatoire de la laïcité. Il s’est dit fortement préoccupé par «une méfiance de l’Etat et de l’administration à l’égard des religions qui nourrit dans l’opinion une présomption de suspicion, voire de dangerosité à leur endroit».
Il s’est tout d’abord inquiété du rapport sur la laïcité remis par le Préfet Gilles Clavreul au ministre de l’Intérieur Gérard Collomb en février, qui souhaite étendre l’obligation de neutralité religieuse des fonctionnaires aux cadres associatifs, représentants de la société civile.
Lors de cette audition, Etienne Lhermenault a dénoncé une volonté de l’Etat de «régenter le religieux, son expression, son organisation, voire son corpus de doctrine». Il en veut pour preuve la nouvelle loi votée en octobre dernier sur la lutte contre le terrorisme, qui prévoit «la fermeture des lieux de culte dans lesquels les propos, les idées ou théories (…) provoquent à la violence, à la haine ou à la discrimination».
Bien que conçue dans le but de fermer des mosquées intégristes, cette loi pourrait à l’avenir être utilisée par des groupes LGBTI pour faire fermer des Eglises évangéliques. Le CNEF appelle à la plus grande vigilance en la matière.
Marie Lefebvre-Billiez
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui avril 2018
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