Mon témoignage en 2’
Je m’appelle Marine. Ma première crise d’épilepsie a lieu dans une baignoire. On me retrouve entre la vie et la mort. C’est un miracle que je sois encore de ce monde. Je cherche donc à connaître le Dieu dont j’ai toujours entendu parler par mes parents chrétiens. J’ai treize ans.
Deux ans plus tard, lors d’un camp, une jeune monitrice me lance: «Est-ce que tu as donné ta vie à Dieu?» Interpellée, je prie et démarre une nouvelle vie avec Dieu. Depuis, je suis boostée par ce verset: «Vous êtes un peuple choisi» (1 Pi. 2, 9) et j’y trouve ma valeur.
Allant de crises d’épilepsie en hospitalisations, je vis la réussite de ma formation d’opticienne comme un miracle. Mais âgée de dix-neuf ans, j’ai aussi la conviction que Dieu me dit: «Pars. Seule.» Malgré les copieuses réticences de mes proches, je me lance donc dans un voyage d’un mois à travers le Vietnam. En solo. Avec ma santé fragile. Je n’ai jamais été aussi proche de Dieu.
J’enchaîne ce périple de foi avec un séjour de deux mois au Cambodge, dans une école chrétienne. Là, lors d’un moment de prière très fort, Dieu me fait comprendre: «Tu accompliras quelque chose pour les femmes.» De retour en Suisse, j’épouse en 2021 un jeune agriculteur, mon «grand frère de cœur» rencontré à l’âge de treize ans.
L’année suivante, je lance un réseau de femmes nommé «Sister Srey», ce qui signifie «sœur à sœur» en anglais et en khmer. Tous les mois, j’envoie un dépliant à près d’une centaine de femmes. En version papier. Par la Poste. Comme un petit cadeau de ma part qu’elles peuvent se réjouir de recevoir. Et aussi de partager.
Malgré mes divers soucis de santé, Dieu nous a confié un fils depuis dix mois. Que me réserve l’avenir? J’ai vingt-quatre ans et mon focus est sur l’éternité, car selon 2 Corinthiens 4, 18, «les réalités visibles sont passagères et les invisibles sont éternelles».
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Avril 2024
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