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Rencontre avec le Père Gaspard, du film Sacerdoce

© Saje Distribution
Sorti mi-octobre de cette année, le documentaire «Sacerdoce», réalisé par l’évangélique Damien Boyer va à la rencontre de prêtres catholiques. Entretien avec l’un d’entre eux, le Père Gaspard, accompagnateur en moyenne montagne.
Valérie Revelut

Dans quelles circonstances vous est venue la vocation de prêtre?

J’ai été élevé dans une famille chrétienne, mais c’est mon petit frère qui se destinait à la prêtrise. Plus tard, il s’est rendu compte qu’il n’avait pas reçu l’appel de Dieu. De mon côté, je commençais à me poser des questions. J’avais dix-huit ans et je me préparais à intégrer une école d’ingénieur. Je priais et prenais du temps pour Dieu tous les soirs, malgré la somme de travail distribuée. Je me suis présenté au concours tout en disant à Dieu que si c’était sa volonté que j’entre au séminaire, je voulais un signe. J’ai été admis à la dernière place du classement. J’ai pris ça pour le signe que j’attendais. J’ai ensuite fait mon service militaire, puis je suis entré au séminaire. 

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Avec le film «Sacerdoce», on a le sentiment que l’Eglise catholique évolue. Est-ce le cas?

Oui, il y a un renouveau! C’est le principe du Saint-Esprit qui fait toute chose nouvelle. Durant mes études, il y avait de nombreuses attaques envers l’Eglise catholique, notamment à cause de la pédophilie. Lors d’un voyage avec ma promotion, les railleries de mes camarades étaient virulentes, et c’est à ce moment que j’ai annoncé que j’allais devenir prêtre. Suite à cette annonce, leur regard a changé et ils m’ont entouré d’une certaine affection. Si on laisse les mauvais ressentis disparaître, on voit ce qui est positif chez nos frères chrétiens.

Dans quelles circonstances avez-vous été contacté pour apparaître dans ce documentaire?

Durant et après le confinement, à la demande des jeunes que j’encadre, j’ai été amené à faire des petites vidéos pour YouTube, c’était une manière de maintenir le lien. Le réalisateur m’a contacté et j’ai accepté d’être filmé durant l’une des excursions que j’organise régulièrement avec les jeunes de la paroisse.

Durant ce segment du documentaire, on vous entend parler de pornographie. Comment abordez-vous ce thème délicat avec les jeunes que vous accompagnez? Dans les questions des jeunes, on sent leurs inquiétudes. Ils peuvent se sentir sales, indignes et il faut les aider, en leur parlant et en leur donner des outils pour lutter. Je n’hésite pas à en parler, et je reçois de nombreux témoignages et des remerciements pour l’aide reçue. Je les aide à grandir humainement et spirituellement. C’est là mon sacerdoce. 

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