Skip to content

La politique comme à la «Nouvelle Star»

«La rupture tranquille». Voilà donc le slogan de Nicolas Sarkozy. L’adjectif «tranquille» n’est pas celui qui définit le mieux le rythme effréné de l’homme politique le plus mobile du moment. Mais Nicolas lance un double message à Jacques Chirac. Le premier lui est inspiré autant par sa jeunesse que par…
Hugues Not

«La rupture tranquille». Voilà donc le slogan de Nicolas Sarkozy. L’adjectif «tranquille» n’est pas celui qui définit le mieux le rythme effréné de l’homme politique le plus mobile du moment. Mais Nicolas lance un double message à Jacques Chirac. Le premier lui est inspiré autant par sa jeunesse que par celle de Ségolène. En ce sens, la nomination de Pimprenelle a bien précisé à Nicolas, et aux autres, que les Français voulaient du sang neuf et un président davantage dans le rôle de capitaine sur le terrain que sénateur en post-retraite. L’autre message, toujours pour le même destinataire, est qu’il est temps de s’affranchir de la paralysie et du blocage sur une image idéalisée du passé. On pense alors à «changement», mais le terme a été galvaudé et dévalorisé par toutes les campagnes électorales précédentes.La rupture tranquille fait penser, naturellement, à la «force tranquille» de Mitterrand. Mais on se dit tout de suite que Sarko et François ne se chauffent pas du même bois politique. Mademoiselle Royal s’étant aventurée sur le terrain de la sécurité, elle a aussi franchi la clôture du voisin. Mais là encore, il est certainement temps d’amorcer une rupture avec ces frontières de plus en plus insaisissables.
En politique, la droite et la gauche sont un peu comme le bien et le mal : une différenciation trop nette est toujours le fruit d’un manichéisme à la Prisunic.
–CREDIT–
C’est donc la personnalité des candidats qui sera le véritable critère pour la sélection, la nomination finale : un peu comme à la «Nouvelle star» : tout dans l’apparence et, bien sûr, le vote du public s’éloigne de l’avis des professionnels ! D’ailleurs, pourquoi ne pas voter un soir de «prime time». Il y aurait sans doute plus d’électeurs : Pour Sarko, taper 1 ; pour Ségo, taper 2 ; pour Marie-Jo, taper 3. Certes, ce ne serait pas respecter les institutions ! Mais ce serait plus drôle ! Chacun viendrait chanter sa chanson sur un air de déjà entendu.Les institutions, justement. Sont-elles respectées par le peuple qui va à la dérive de ses propres désirs faciles et de ses égoïsmes de plus en plus meurtriers ? On ment, on vole, on viole, on tue. On n’a plus de respect même pour les enfants que l’on cache dans des frigos. Juste une petite épine qui m’irrite, mais qui en dit long. Comment peut-on vouloir défendre les institutions et ne pas respecter celle du mariage ? Personne n’osera poser la question à Mademoiselle Royal, pas plus qu’au Prince consort. Dommage !Il est vrai que la France est un pays laïc. Mais il est dommage que la voix des chrétiens et de leur morale sans doute jugée anachronique doivent se taire au nom de la tolérance. C’est pourquoi un bulletin de vote (une voix muette mais qui compte) demeure d’une grande importance.

HUGUES NOT

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui -Janvier 2007

Thèmes liés:

Pour poursuivre la lecture, choisissez une des options suivantes:

Créer un compte gratuitement

Et profitez gratuitement de l'accès aux articles web réservés aux abonnés pendant 14 jours.

Publicité