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«La finalité, c’est de connaître Dieu»

Frédéric Steinhauer, pasteur réformé, décrypte le sens de la progression spirituelle
Natacha Horton

Certains chrétiens aiment Dieu et lui consacrent leur vie mais peinent à goûter à une relation intime et personnelle avec lui, malgré un désir présent. Est-ce un problème?
Lorsque c’est une situation subie, une souffrance, c’est problématique bien sûr. Je ne pense pas qu’il soit question de manque de discipline personnelle, mais souvent de blocages intérieurs ou doctrinaux. Si ces blocages sont travaillés, ces personnes pourraient faire l’expérience de la liberté. Il s’agit de faire un bout de chemin personnel. C’est comme le mariage: on lâche père et mère et eux nous lâchent, pour accéder à quelque chose de plus libre et de choisi. Les bons Juifs disciples de Jésus ont dû énormément évoluer. Pierre a dû se faire «imprimer» une vision – celle des aliments impurs – en contradiction avec toute sa pensée.
Il faut parfois passer par là: Dieu démolit ou déconstruit des schémas de pensée assez forts, y compris dans certaines interprétations de la Bible. Il ne faut pas pour autant abuser de cette liberté. Cela n’a jamais empêché une certaine discipline. J’irais plutôt dans le sens d’un allégement du côté légaliste, pour découvrir cette liberté de la foi, qui ensuite nous redonne l’esprit de la loi. Jésus n’a pas dit qu’il l’abolissait, mais qu’il l’accomplissait, qu’il portait jusqu’au bout l’esprit le plus pertinent de la loi: un projet de liberté et de croissance pour l’être humain. Les gens souffrant de cette absence d’intimité avec Dieu peuvent souvent progresser dans une relation d’amitié ou relation d’aide, qui stimule et permet de mettre le doigt sur les blocages.

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