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La fin d’une dictature… pour une autre ?

Femme masquée avec le drapeau national du Bélarus sur fond blanc
© iStock
La chute de certaines dictatures ou de régimes dictatoriaux pourrait laisser croire à davantage de liberté individuelle, à tort. Quels sont les enjeux de l’effondrement du consensus démocratique? Analyse.
David Métreau

L e pouvoir du président biélorusse Alexandre Loukachenko, souvent présenté comme le dernier dictateur d’Europe, est fragilisé. Depuis le 9 août, les citoyens sont dans la rue pour réclamer son départ après des résultats électoraux controversés. S’il est renversé, l’autocrate rejoindra la longue liste des nombreux tyrans déchus ces dix dernières an- nées, notamment en Afrique, en lien ou non avec les printemps arabes. Ca a été le cas en Tunisie (2011), en Libye (2011), en Egypte (2011), au Burkina Faso (2014), au Zimbabwe (2017) ou au Soudan (2019). Une liste non exhaustive, certains changements de régimes étant plus spectaculaires que d’autres. Pourtant la liberté mondiale est en déclin pour la 14e année consécutive, selon l’ONG américaine Freedom House.

Une mauvaise presse

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«Les libertés individuelles classiques sont en régression dans le monde et cela même dans sa partie occidentale démocratique», s’alarme le politologue Jean-Pierre Graber. «Il est absolument vrai que la chute de certains dictateurs et de certains régimes dictatoriaux n’a pas entraîné une extension et une protection accrue des libertés individuelles mais bien au contraire une aggravation de leur statut», poursuit-il, citant les épisodes du printemps arabe de 2011.

Les libertés sont en régression, même en Occident

Jean-Pierre Graber
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