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Jusqu’où défendre la cause animale?

© IStock
Depuis les scandales liés aux abattoirs, la question de notre rapport aux bêtes est violemment remise sur la table. Et la mouvance antispéciste, portée par le journaliste Aymeric Caron, reprend du galon. A raison? Réflexion.
Celia Evenson

La vie d’une vache a autant de valeur que celle d’un être humain. C’est en tout cas ce que prétend le journaliste Aymeric Caron, auteur de l’essai Antispéciste: réconcilier l’humain, l’animal, la nature, paru en 2016 (éd. Don Quichotte).
La cause animale est revenue sur le devant de la scène, suite aux révélations de l’association L214, qui a diffusé cet été des vidéos d’animaux maltraités dans les abattoirs français. Et plus récemment en Suisse sur les porcheries.
Une commission d’enquête parlementaire française a publié un rapport sur le sujet au mois de septembre. Les chrétiens, eux, peuvent se sentir tiraillés. Mal à l’aise devant la souffrance animale, mais réticents à suivre le mouvement antispéciste dans son élévation du statut des animaux. Jusqu’où devraient-ils défendre la cause animale?
Pour les défenseurs des animaux les plus radicaux, il ne s’agit pas de prendre soin des bêtes par compassion. Les antispécistes rejettent l’idée d’une morale basée sur la distinction entre les espèces, qu’ils qualifient de spécisme, une discrimination analogue au racisme mais s’appliquant cette fois aux êtres vivants non humains. Ainsi, pour Aymeric Caron, «une pâquerette est aussi vivante qu’un animal, dans le sens où c’est un organisme qui est né, profite du monde, et un jour mourra. La pâquerette a autant le droit de vivre que le chat, le chien ou l’être humain.»

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