Il était une foi… Survivante des Khmers
En avril 1975, Phnom-Penh vit en plein chaos alors que les Khmers rouges ont pris la ville. Seule l’ambassade de France offre une paix relative et accueille des réfugiés de toutes nationalités. Cependant, le 21 avril, les nouveaux maîtres du pays exigent que tous les Cambodgiens leur soient remis. Dans l’horrible désordre, Nellie fait briller la lumière de sa foi. Fille unique d’un couple franco-cambodgien chrétien, elle est protégée par la nationalité française de son père. Elle veut pourtant accompagner ses compatriotes cambodgiens dans le camion qui les emporte. Mais un soldat la repousse car elle n’est pas sur la liste.
Au lieu de rester à l’abri de l’ambassade, Nellie part alors à la recherche de sa nièce et d’une domestique, également chrétiennes, qu’elle retrouve miraculeusement dans la foule qui quitte la capitale. Toutes trois se joignent à une vingtaine de fugitifs dirigés par un guide. Celui-ci promet de conduire le groupe au Sud-Vietnam, étape avant l’envol vers l’Occident. La marche est longue mais le but est atteint. Tous quittent le passeur sans le récompenser, sauf les trois chrétiennes, déterminées à s’acquitter de leur dette. Hélas, elles n’ont pas d’argent. Dans la poussière de la route, elles découvrent une pièce d’or. Leur guide reconnaît alors leur foi en un Dieu vivant!
Malgré son passeport français qui lui aurait permis de quitter rapidement le Sud-Vietnam, Nellie n’abandonne pas ses sœurs en Christ. Celles-ci n’obtiendront les papiers nécessaires qu’au bout de vingt mois. Toujours fidèle à ses engagements, Nellie sera restée à leurs côtés jusqu’à leur départ, à trois, pour la France en avril 1977.
Michel Beghin
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui avril 2020
Pour poursuivre la lecture, choisissez une des options suivantes: