Dix ans d’unité, de vision et de fruits
Le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) a fêté ses dix ans le 15 décembre 2020 lors d’une cérémonie en visioconférence à laquelle ont assisté plusieurs centaines de personnes.
Une évolution réfléchie
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Le directeur général Clément Diedrichs a d’abord présenté un historique de l’institution, dont la genèse remonte à 2001 et l’invitation de toutes les dénominations évangéliques à se rencontrer dans la chapelle de l’Institut biblique de Nogent. «Il y a eu une première prise de conscience commune des problématiques évangéliques» et des «demandes de pardon réciproques». Pour Clément Diedrichs ces demandes de pardon «constituent le fondement spirituel du CNEF».
>>Bilan positif pour la première décennie du CNEF<<
Les neuf années de gestation avant le lancement officiel, le 15
juin 2010, avaient permis au CNEF d’intégrer les associations et œuvres évangéliques en plus des unions d’Eglises et de fusionner avec l’Alliance évangélique française. En dix ans, le CNEF, qui représente aujourd’hui 2550 Eglises locales, 32 unions et 165 œuvres, a travaillé chaque année sur une priorité: sa déclaration de foi et ses contours théologiques, l’unité sur le territoire, le partage de l’Evangile, la complémentarité entre les Eglises, les œuvres et associations, la liberté de conscience et d’expression, le témoignage par l’action sociale, la reconnaissance auprès des autorités ou encore le défi des nouvelles générations.
L’importance du message de Jésus
«Les membres du CNEF ont cette conviction chevillée au corps que le message de Jésus-Christ est intemporel», a rappelé le président Christian Blanc. Celui-ci a en outre présenté les trois sujets qui seront approfondis en 2021: la vocation et discerner l’appel de Dieu; les relations entre institutions de formations et leurs bénéficiaires et enfin, la formation en continu ou en cours de ministère des pasteurs.
>>«Petit à petit, l’esprit CNEF gagnera les cœurs et les mentalités»<<
Il est aussi revenu sur le projet de loi confortant le respect des principes de la République. Si la croissance du nombre des évangéliques en France «suscite curiosité, interrogation voire suspicion», le pasteur ADD a rappelé que les racines de l’évangélisme français sont anciennes et remontent même au 16e siècle. Il a salué le cadre légal «équilibré et pertinent» de la loi de 1905, rappelant «la vision d’une Eglise séparée de l’Etat et attachée au principe de laïcité».
Un enthousiasme qui trouve sa joie dans l’Evangile
«Les évangéliques souscrivent à la liberté de changer de religion. Leur enthousiasme trouve sa joie dans l’Evangile. Ils défendent la liberté de religion et d’expression.» Le président du CNEF précise que les évangéliques assument d’exprimer une voix différente de celle de l’opinion majoritaire», tout en étant solidaires et respectueux de leurs prochains. Il a dénoncé le risque dans le projet de loi que les protestants évangéliques servent de «caution égalitaire» pour le pouvoir face à la montée de l’islamisme, pointant le risque d’un «confinement des consciences».
Le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui est intervenu via une courte capsule vidéo, a quant à lui défendu un texte «positif et de rassemblement» soulignant qu’«être croyant permet souvent d’être un bon citoyen». Tour à tour, pasteurs et responsables d’œuvres ont présenté le rôle «incontournable» d’unité et de représentation joué par le CNEF et salué son «ADN qui est l’annonce de la Bonne nouvelle de Jésus-Christ». Plusieurs se sont réjouis des «heureux fruits de la collaboration d’Eglises qui ne se connaissaient que trop peu».