Angleterre: censure menaçante
Le gouvernement britannique ambitionne de devenir le pays le plus sûr en matière de navigation sur Internet, grâce à son projet de loi sur la sécurité en ligne. Actuellement examiné par le gouvernement, il devrait être soumis au parlement dans les mois à venir. Parmi une série de mesures, le projet de loi sur la sécurité en ligne devrait voir la naissance d’une nouvelle infraction pénale pour interdire l’envoi de «communications nuisibles».
Des opinions nuisibles?
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En vertu de cette nouvelle infraction, il serait illégal d’envoyer ou de publier intentionnellement une communication «susceptible de nuire» à toute personne susceptible de voir, d’entendre ou de rencontrer autrement cette communication. Initialement prévue pour réduire les contenus faisant la promotion de la violence, de l’automutilation, de la drogue, du suicide ou de la pornographie, cette nouvelle infraction pourrait avoir des conséquences sur l’expression de la foi biblique et des enseignements qui en découlent.
Colin Hart, directeur du Christian Institute, s’alarme: «Chaque jour, nous entendons des accusations, selon lesquelles quelqu’un causerait du tort, simplement en ayant exprimé ce qu’il croit.» Et de citer quelques exemples récents: «Le médecin chrétien Peter Saunders a vu sa conférence sur la transexualité être supprimée par YouTube et l’auteure Joanne Rowling a été vilipendée pour avoir contesté l’idéologie transgenre.»
Colin Hart, habitué à se battre depuis vingt-cinq ans pour faire évoluer les textes législatifs britanniques, avertit encore: «Imaginez ce pouvoir consolidé entre les mains des Big Tech (principales entreprises de gestions des contenus en ligne): ils décideront de ce qui devrait et ne devrait pas être autorisé, dans les domaines de débats cruciaux et controversés. Leur critère sera leur propre intérêt commercial et ira donc inévitablement beaucoup plus loin que ce que la loi exige.»