Tony Anthony a rempli la patinoire du Littoral
Une foule nombreuse s’avance devant la scène, répondant à l’appel de l’ancien champion de kung-fu Tony Anthony, jusqu’à remplir les trois allées de la patinoire du Littoral à Neuchâtel. Le 2 mai 2009, quelques trois cents personnes ont pris un engagement devant Dieu.
Olivier Favre, pasteur et président du comité «Tony Anthony 09» se réjouit: «Sans conteste, nous venons de vivre un grand week-end! Le bilan est très positif, les échos tant des participants que des responsables d’Eglises sont encourageants et même enthousiastes. La participation générale a dépassé nos attentes». En effet, environ 4500 personnes se sont déplacées pour cet événement.
Avec son style sobre et direct, Tony Anthony a su interpeller et impliquer son public: «Avez-vous déjà vécu quelque chose de spectaculaire au point d’avoir envie d’en parler tous les jours depuis dix-neuf ans?». Une question qui secoue même les chrétiens de longue date au cours de ce qui aurait pu être une soirée de routine. Cet écueil a été évité grâce à la sincérité et à l’absence d’auto-complaisance de l’orateur. Après avoir relaté son parcours hors du commun empreint de violence, l’auteur de L’œil du tigre avance: «Pas besoin d’être derrière des barreaux pour être en prison. On peut être prisonnier de l’alcool, de la jalousie, de la colère, du mensonge.»
Partant de son statut de meurtrier pardonné, le dynamique quadragénaire résume: «J’étais une racaille. Mais, alors que je me trouvais en prison, Dieu m’a transformé au point que j’ai tourné définitivement le dos au kung-fu.»
Organisée par 43 Eglises du canton de Neuchâtel, la soirée avait débuté sur une prestation du groupe hip hop Funky Preachaz. Le volet musical a ensuite été assuré par Philippe Decourroux.
Le lendemain, un culte a été célébré dans le même lieu, en présence de 1200 fidèles des Eglises de la région qui avaient annulé leur propre célébration. Tony Anthony a livré une vibrante exhortation à témoigner de l’Evangile autour de soi. Olivier Favre relève pour sa part «un grand moment d’unité».
Rebecca Piaget
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – juin 2009
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Percutant
D’origine italo-chinoise, Tony Anthony a été arraché très jeune à ses parents. Il était destiné à perpétuer la tradition familiale du kung-fu, «du tigre». Formé par son grande-père, il vit une enfance spartiate, marquée par les brimades et les coups. A la fin de l’adolescence, il remporte plusieurs compétitions et devient champion du monde de kung-fu trois ans d’affilée. Il travaille ensuite comme garde du corps. Il se lie avec une jeune Suédoise et se sent aimé pour la première fois. Mais sa fiancée décède dans un accident de voiture et Tony, fou de douleur, sombre dans une spirale de violence. Aussi, il n’hésite pas à tuer pour protéger son client. Ses actes le conduisent dans une prison chypriote dans laquelle il côtoie terroristes, dealers, violeurs et pédophiles. Un prédicateur irlandais, Michael Wright, entre en contact avec lui, mais son attitude bienveillante suscite l’agacement du prisonnier. Pourtant, des liens se nouent peu à peu, comme entre «un père et son fils», explique Tony. Ce dernier se convertit en1990. Il est marié à Sarah depuis treize ans et ils ont deux enfants. En 2003, il fonde avec d’autres l’œuvre «Avanti».
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