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Quel est le sens de la violence dans la Bible?

© Alliance Presse
Récemment, des «études» ont voulu prouver que la Bible était un livre intrinsèquement violent, qui appelait à la haine et à prendre les armes. Est-ce le cas, ou y a-t-il là une mauvaise compréhension du sens profond de la Bible et de la violence qu’elle contient? Réponses avec le théologien Henri Blocher.
Jérémie Cavin

Des «enquêtes» ont tenté de démontrer que la Bible est un livre violent, par exemple en notant combien de fois apparaît le mot «meurtre». D’autres ont lu dans la rue des versets «sanglants» de la Bible pour choquer l’opinion publique. Qu’en dites-vous?
Quand on évoque la question de la violence dans la Bible, on est obligé d’émettre plusieurs distinctions. D’abord en ce qui concerne la définition du mot «violence», connoté négativement aujourd’hui: or je refuse d’employer ce terme pour tout usage de la force ayant un aspect coercitif, par exemple pour parler des jugements de Dieu. De plus, il faut distinguer entre textes normatifs et narratifs. Certes, les textes narratifs sont là pour nous guider, mais tous ne sont pas des exemples. Je pense ainsi que le vœu de Jephté n’est pas du tout approuvé: c’est une histoire racontée, en aucun cas un modèle. On lit d’ailleurs qu’à cette époque «chacun faisait ce qui lui semblait bon». On voit ainsi que les textes «violents» doivent être toujours remis dans leur contexte. Enfin, il faut faire une troisième distinction: le sens de la violence diffère entre l’Ancien et le Nouveau Testament.

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