Quand Dieu dirige un patron
Patrick Berdoz a d’abord fait partie des hommes d’affaires à qui tout réussit. Directeur général d’une société spécialisée dans la thérapie intraveineuse à 26 ans, il en devient le propriétaire deux ans plus tard, avant de la revendre à l’âge de 34 ans.
Dans la foulée, il rejoint un fabricant de produits orthopédiques, dont il prend rapidement les rênes sur le plan opérationnel. Trois ans plus tard, il part avec femme et enfants à la conquête du prometteur marché américain. Là encore, il y développe ses activités et prend le contrôle de plusieurs entreprises, avec la même réussite.
Mauvais choix
L’histoire serait incomplète s’il l’on omettait de raconter que Patrick Berdoz a failli perdre ce qui était devenu son bien le plus précieux, si l’on excepte sa famille, bien entendu : sa première entreprise .
Nous sommes en 1993. L’entreprise poursuit son développement de façon exponentielle. Tous les indicateurs sont au vert, lorsque son associé décide de vendre sa part d’actions. Patrick Berdoz n’a pas les moyens de les racheter. «J’ai cherché un nouvel associé. Un groupe pharmaceutique était prêt à entrer dans le capital à la condition d’obtenir la majorité. J’avais sous-estimé les ambitions de mon nouveau partenaire». Les conséquences ne se font pas attendre : très vite, le groupe pharma congédie Patrick Berdoz de sa propre entreprise suite à un différend stratégique.
Une bagarre s’engage. Elle va durer plusieurs mois, durant lesquels l’entrepreneur suisse cumule les frais d’avocat, tout en demeurant pieds et poings liés, tant sur le plan opérationnel de «son» entreprise que sur celui de son capital.
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