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Mon témoignage en 2’

Ce mois-ci, Pierre-André partage son témoignage.
Rachel Gamper

Je m’appelle Pierre-André. Responsable de l’atelier de menuiserie dans un établissement pénitentiaire (en Suisse, toute personne condamnée est tenue de travailler, ndlr), j’ai à cœur de participer à la valorisation des détenus que j’accompagne. Pourtant, depuis huit ans que j’évolue dans le milieu carcéral, je n’ai pas toujours eu cette attitude…

Bien qu’élevé dans une famille chrétienne assidue aux cultes et engagée dans la foi, l’Evangile n’avait pas touché mon cœur. Attiré par un mode de vie et des valeurs autres que ceux de mes parents, je m’éloignais toujours plus de Dieu.

En 2019, je me suis retrouvé dans une situation très difficile. Mais grâce à ce qui me restait de l’enseignement reçu dans mon enfance, «à l’Eternel, en ma détresse, j’ai crié» (Ps. 120, 1). Et comme le psalmiste, je peux témoigner qu’«il m’a répondu.»

Oui, Dieu s’est servi de mon frère ainé Luc, venu d’Australie pour un mariage, afin de me rendre attentif au fait que «le salaire du péché, c’est la mort» (Rom. 6, 23). Donc que moi, Pierre-André, je méritais la mort! Luc s’est ensuite empressé de lire la suite du texte: «Le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus.»

J’ai alors enfin compris ce que j’avais si souvent entendu affirmer: Dieu m’offrait le don de la vie en Jésus-Christ. Je n’avais qu’à l’accepter en reconnaissant que j’étais un pécheur et en lui disant «Merci». Rien de plus. Luc a également insisté sur le fait que «Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel» (Rom. 11, 29).

Désormais, le matin, lorsque je franchis les multiples grilles qui me mènent à l’atelier de menuiserie, je vois en ces détenus des hommes aimés de Dieu et pour lesquels Jésus-Christ est mort. Et je sais qu’ils ont autant accès à la vie en Jésus-Christ que moi. A condition d’accepter ce don gratuit pour eux-mêmes.

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Octobre 2023

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