Mon collègue est grossier (Question aux Juvet)
Comment dire à un collègue de travail que ses paroles sont une atteinte à notre sensibilité, lorsqu’il emploie des mots déplacés, parfois grossiers? Cela va jusqu’à des jurons qui insultent le nom-même de Dieu. Alors comment faire «passer le message» à la personne concernée sans la froisser, en particulier s’il s’agit d’un supérieur hiérarchique? (Charles)
La communication n’est pas une science exacte. Il y a toujours un risque d’être mal compris en fonction du vécu de votre interlocuteur, et vous n’avez pas de maîtrise sur ce processus. Il faut donc mesurer le risque avant de parler.
Vous pouvez diminuer ce risque en évitant des phrases qui pourraient faire croire que vous vous érigez en juge ou en moralisateur. A cette fin, ne pas faire de reproche direct en utilisant le «tu» ou le «vous»: «Tu parles de façon désagréable.»
Partez du problème que vous avez. Mais avant tout, demandez la permission d’en parler: «J’ai un problème avec vos propos, pouvons-nous en parler?» Si la permission est donnée, restez sur votre problème et dites par exemple: «Je suis sensible à certains propos comme les jurons, et particulièrement ceux qui utilisent le mot “Dieu”. Je suis croyant et ce mot est très important pour moi puisque, à mes oreilles, il représente la personne même de Dieu.»
Il est alors possible de conclure en restant dans une position de demandeur: «Pensez-vous pouvoir faire quelque chose pour moi? Je vous en serais très reconnaissant.»
Au mieux, votre interlocuteur vous entendra et vous fera peut-être même des excuses. Au pire, il ne tiendra pas compte de votre sensibilité et essaiera même de dénigrer ce qui est important pour vous: c’est le risque quand on se montre vulnérable. Mais dans tous les cas, vous vous serez positionné et aurez fait connaître votre besoin dans l’amour et la vérité: la balle est désormais dans son camp!
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Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – mai 2012
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