L’espérance de Noël, première semaine de l’Avent
«Mais pour vous qui craignez mon nom se lèvera le soleil de justice et la guérison
sera sous ses ailes» (Mal. 3, 20). Ces paroles de Malachie sont parmi les dernières de l’Ancien Testament. Pourtant, après ces mots remplis d’espérance, le monde a vécu quatre cent ans de silence, Dieu s’est tu. Qu’en était-il des promesses merveilleuses apportées par les prophètes ?Nous vivons aujourd’hui une situation similaire. Israël a vécu quatre cent ans de silence prophétique jusqu’à la naissance du Messie. Notre attente se prolonge au-delà, nous qui attendons son retour, sa seconde venue. Depuis l’Ascension de Jésus, deux mille ans ou presque se sont écoulés. Marie était une jeune fille pieuse, qui attendait l’accomplissement des promesses. Nous la rencontrons au début du Nouveau Testament dans un village de Galilée. Son attitude a valeur d’exemple.Lorsqu’un ange apparaît et s’adresse à elle, elle reçoit la promesse de Dieu. Tout juste relève- t-elle qu’elle n’est pas mariée, donc qu’elle ne peut avoir d’enfant pour l’instant. Mais, en schématisant, l’ange lui répond : «ne t’occupes pas de ça» et effectivement, Marie se montre docile. Elle n’a pas demandé qui, quoi, comment, elle savait. Car elle vivait dans l’espérance d’Israël. Marie a mis sa foi en action, elle est allée trouver sa cousine Élizabeth qui vivait un autre miracle et qui lui a apporté une première confirmation de la parole de l’ange.Dès lors, Marie ne peut qu’éclater en louanges. Le psaume spontané qu’elle prononce (devenu le Magnificat) est une sorte de collage de paroles tirées des Psaumes, de la tradition. Car Marie connaissait les Écritures. Et tout ce qu’elle dit devient aussi, pour nous, des paroles prophétiques, des romesses sur lesquelles nous pouvons nous appuyer et que nous pouvons nous répéter, comme Marie l’a fait avec les paroles de l’ange, car nous ne les comprenons pas tout de suite.
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