Les nouveaux apologistes
Fernando est un artiste
réputé qui passe fréquemment
du temps
dans notre région
pour se ressourcer.
On s’est un peu lié
d’amitié et je le salue chaleureusement
en le croisant au supermarché.
«Sympa de te voir»,
me retourne-t-il. Et tout de suite:
«Toi, tu as cette énergie…».
Sans réfléchir, je lui réponds:
«Oui, c’est le Saint-Esprit». Je
crois bon d’ajouter: «C’est Dieu
qui vit en moi». Va-t-il le comprendre
dans un sens oriental?
Comment lui expliquer?
L’annonce de l’Évangile a
basculé sur le terrain de l’expérience
vécue. Le phénomène
est particulièrement marqué en
milieu évangélique, par rapport
au catholicisme qui a toujours
gardé un penchant très rationnel.
Beaucoup de chrétiens
évitent la logique et le raisonnement,
forts de la conviction
que la foi ne se joue pas sur ce
terrain; et sans doute intimidés
par le défi intellectuel, réel ou
exagéré, dans une culture très
critique. La mentalité actuelle
regarde en effet la foi comme
une affaire privée et subjective.
Éviter de parler politique ou
religion, c’est bien connu. Par
ailleurs, il y a un fossé entre le
vocabulaire courant et celui de
l’Église; péché, rédemption et
grâce sont devenus des mots
étrangers.
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