Le pasteur des banlieues de passage
En France, il existe des hommes qui ont des projets… autres que présidentiels! Dans les mois qui viennent, Saïd Oujibou aimerait que chaque pasteur évangélique rencontre un imam et lui offre une Bible. Ces rencontres donneront l’occasion aux évangéliques de se faire connaître concrètement.
Consultant en violence urbaine et pasteur, ce Franco-marocain a reçu un appel à témoigner du Christ auprès de son peuple. «J’aurais préféré aller vers les Inuits!», clame-t-il sur le ton de la plaisanterie. Cela fait cinq ans que Saïd Oujibou sert Dieu à plein temps. Depuis peu, il s’est essayé à la scène avec un certain succès, dans un témoignage personnel d’évangélisation remanié à la sauce one-man-show: Liberté, égalité, couscous qu’il a présenté à trois reprises autour du Léman. Son passage bref mais percutant comprenait une journée organisée à Lavigny par la FREE sur «les relations chrétiens-musulmans».
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Bonne nouvelle
«Il ne se passe pas un jour, une semaine en France sans que des musulmans ne se convertissent à Jésus», annonce Saïd Oujibou. Il en fait lui-même l’expérience lors des campagnes d’évangélisation organisées par la Fédération des Nord-Africains Chrétiens de France (FNACF) dans les banlieues de Nice, Lyon ou Marseille. Pour preuve l’histoire de cette famille venue demander la prière aux chrétiens, simplement parce que ces derniers avaient pris le temps de s’occuper de leurs enfants en organisant quelques activités de rue (maquillage, jeux, etc.). Les musulmans ne refusent pas la prière si on la leur propose et ils sont touchés par la puissance de celle-ci!
Comment se déroulent les actions d’évangélisation dans les quartiers majoritairement musulmans? La méthode du porte-à-porte fonctionne particulièrement bien auprès de cette population connue pour son hospitalité. Ceux qui en ont fait l’expérience ont été reçus avec thé à la menthe et pâtisseries typiques?. Mais il ne faut pas être avare de son temps: les discussions peuvent durer toute la journée! Autrement, ce sont simplement les chants en arabe ou en berbère, la musique et les activités ludiques qui attirent les habitants hors de chez eux. Pour témoigner de leur foi, les chrétiens d’origine maghrébin privilégient le contact «un à un» et adaptent leur langage à leurs interlocuteurs. Cela ne leur pose pas de problèmes de nommer Dieu «Allah» car «il n’existe qu’un seul Dieu», explique Saïd Oujibou. L’été dernier, des barbecues géants ont eu lieu dans différents quartiers de Lyon. Ces soirées spéciales ont drainé entre cinq cents et sept cents personnes, principalement des salafistes, reconnaissables à leurs barbes et djellabas. Ces religieux rigoristes font de plus en plus d’adeptes parmi la jeune génération.
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