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Le disciple blasé

La chronique mensuelle d'Hugues Not, qui jette un regard doux-amer sur le protestantisme et la société
Hugues Not

C’est pas vrai! On peut dire qu’il m’aura fait faire des trucs pas courants! On ne peut vraiment pas dire que vivre avec lui, ça engendre la monotonie! Un coup, il te fait pêcher là où il n’y a pas de poisson, une autre fois, il calme une tempête comme ça, tranquille, d’un simple geste de la main. Et je te parle pas des guérisons en veux-tu en voilà: aveugles, estropiés… Il a même ressuscité un mort! C’est pour dire! Mais c’est vrai qu’à force, on finit par être blasés; on trouve ça presque normal.
–CREDIT–
Mais le rabbi, lui, il prend ça très au sérieux. Jamais rien de personnel, jamais rien à son profit! Tiens, l’autre jour, il a multiplié du pain pour nourrir une foule immense. Nous, on s’est dit: Super classe! Finis, les problèmes de trésorerie; terminés les bouts de poissons séchés qu’on tire de notre poche pour calmer la faim. A nous la bonne viande! Ben, tu parles, que dalle! Le lendemain, on était aussi secs que le jour d’avant. On lui a bien suggéré un petit miracle, comme ça, vite fait, peinard, discret. Mais pas moyen! On a dû aller faire la manche pour manger. Je te jure, c’est pas toujours facile de le suivre!

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