Le Centre évangélique franchit un nouveau cap
La «foire évangélique» de Lognes continue de grandir. Le rendez-vous annuel des évangéliques en région parisienne a en effet passé le cap des deux mille visiteurs sur trois jours, dont une proportion de nouveaux visiteurs sans précédent. Interrogée sur ce succès, la coordinatrice de la manifestation Mary-José Maré imagine que l’ouverture au public le dimanche a fait boule de neige, ainsi que l’information bien relayée par les différents exposants dans leurs réseaux respectifs. «C’est peut-être l’indication que le Centre Évangélique n’est pas si connu que ça». Et de relever le retour des Belges et des Suisses, même de visiteurs de la Belle Province venus tout exprès.
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Le nombre d’exposants
était lui aussi en augmentation,
avec 185 stands contre 156
l’an dernier, et chaque fois
une quinzaine de recalés. À
côté des indéboulonnables,
q u e l q u e s n o u v e a u x s o n t
venus tenir stand à Lognes : le
département multimédia des
Assemblées de Dieu (CVA) ou
l’association Ébenézer active
dans le rapatriement des Juifs
en Israël, pour ne citer que
ceux-là.
L’AEPF
dissoute
P a r m i l e s
n o m b r e u s e s
rencontres informelles
ou,
en l’occurrence,
formelles qui
ont eu lieu pendant
le congrès,
l’Association
d’Églises de
Professants des Pays Francophones
(AEPF) a été dissoute. Cette
structure lancée en regard de
l’ERF dans les années 50 faisait
depuis quelques temps double
emploi avec le CNEF.
Pour le volet «convention
pastorale», c’est le thème de la
transmission de la foi aux enfants
qui a été décliné sur divers axes
(biblique, pastoral, psychologique
et juridique) par autant de
spécialistes. Toujours piloté par
les instituts et facultés théologiques,
le Centre Évangélique
avait en effet choisi de suivre,
ou d’anticiper, le mot d’ordre
«2007, Année de l’enfant».
Mary-José Maré dit avoir senti
beaucoup d’attentes du public
pour ce thème.
Rejoindre l’enfant
Frédéric Hamman a donné la
meilleure conférence en appelant
son auditoire à revoir ses catégories.
«Nous peinons à identifier
la spécificité des enfants», estimait
le professeur de théologie
pratique à Aix-en-Provence. «Tu
comprendras plus tard» est une
manière commune et commode
pour les adultes d’esquiver les
questions essentielles. Le problème
vient de notre amour pour
l’abstraction, alors que l’enfant
est sensible à tout ce qui est relations
et affects, réjouissance,
etc. «À partir de quel âge un
enfant peut-il “adhérer” à un
mouvement ? Et “donner sa vie”,
comme on le dit trop souvent ?»,
a demandé Frédéric Hammann,
s’attachant à démonter l’idée de
conversion rationnelle ou naturelle
(car la foi est un don de
Dieu et une relation), ce qui permet
d’inclure les enfants.
Dans une intervention plus
doctorale, le thérapeute Paul
Millemann a démontré comment
la compréhension de l’enfant
avait évolué au cours des
siècles et combien cette discipline
récente évoluait encore se
développant en balancier.
Il n’y avait cette année pas de
«pointure» invitée ; le seul orateur
étranger, le Burkinabé Tite
Tiénou, doyen de faculté de théologie
aux États-Unis, pour la partie
biblique, ne répondant pas à
ce critère. Tite Tiénou a évoqué la
pédagogie du Deutéronome, qui
envisage la transmission de la foi
d’abord en famille et de donner à
l’enfant un sens de l’histoire dont
il est issu. Il a amusé avec une
citation du Cid qui résumait son
message : «L’exemple vivant a un
autre pouvoir.»
Rendez-vous est pris pour
novembre 2007 en compagnie
(à confirmer) de la crème des
écrivains chrétiens d’Outre-
Atlantique, Philip Yancey.
JOËL REYMOND
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui -Janvier 2007
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