Ce jour-là, dans l’Etat de New York, naît Frances Jane, plus connue sous le nom de Fanny Crosby. Qui peut imaginer que cette enfant deviendra la créatrice de cantiques la plus prolifique de tous les temps? Elle en composera environ 9 000, dont une centaine non publiés.
Sa vie s’annonce pourtant triste: sans doute à cause d’une erreur médicale, elle devient aveugle à l’âge de six semaines. Dans sa première année aussi, son père décède. Mais jamais Fanny ne gardera d’amertume. Dans son tout premier poème, à 8 ans, elle reconnaît: «Je suis l’objet de tant de bénédictions que les autres ne connaissent pas. Aussi pleurer et soupirer parce que je suis aveugle, je ne le peux ni ne le veux!». C’est à 44 ans qu’elle se met à écrire ses chants, réussissant à en composer six ou sept par jour, toujours après un temps de prière. Elle ne se contente pas de l’art musical. Dans une interview publiée pour ses 88 ans, elle déclare que sa principale préoccupation est l’œuvre sociale missionnaire. De fait, c’est en s’engageant pour les pauvres, les immigrés ou les solitaires, dans les endroits difficiles, qu’elle puise une partie de son inspiration.
Reçue par le président américain James Pock ou accompagnant l’évangéliste Moody, Fanny a encore une vie marquée par un mariage difficile avec un musicien aveugle et la perte du bébé qu’elle vient de mettre au monde. Elle meurt à 95 ans, en 1915. Des décennies plus tard, Jeunesse en Mission lui rend indirectement hommage en incluant son cantique J’ai l’assurance dans son célèbre recueil J’aime l’Eternel: «C’est mon histoire, c’est là mon chant, louer mon sauveur le jour durant.»
Michel Béghin

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – mars 2014

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