Ce jour-là, deux paumés fortement armés sèment la terreur pendant près d’une heure dans le lycée de Columbine, dans le Colorado. Ils exécutent treize adolescents et un enseignant avant de se suicider. Premier drame scolaire à être surmédiatisé, ce massacre de Columbine bouleverse particulièrement les Américains. Leur sensibilité religieuse est aussi émue par la foi de deux des victimes face à la folie des meurtriers. Pour les chrétiens, Rachel Scott et Cassie Bernall deviennent le symbole du rude combat spirituel dont les jeunes sont l’enjeu. Au point que leur fin tragique remotivera de nombreux adolescents croyants. Pourtant, les parcours de Rachel et de Cassie sont différents.
Ni illuminée, ni fanatique, Rachel témoignait d’un amour profond de Dieu: dans des carnets intimes, elle lui confiait ses émotions, parfois ses doutes mais aussi sa reconnaissance et son désir de le servir. Rachel avait reçu l’avertissement divin que sa vie serait courte et, par un dessein prémonitoire, avait anticipé la tragédie. Elle n’en menait pas moins l’existence normale d’une adolescente déchirée par le divorce de ses parents, confrontée aux défis et tentations de la société.
Cassie ressemblait davantage à ses assassins. Complexée et en proie à un esprit destructeur, elle s’était lancée dans la sorcellerie et avait même projeté de tuer ses parents. Ceux-ci l’avaient aidée mais pris des mesures éducatives strictes. Sa rencontre avec Christ l’avait totalement transformée. Le jour du drame, les tueurs lui ont demandé si elle croyait en Dieu. Elle a répondu par l’affirmative, sachant ce qui l’attendait. Comme Rachel. Fidèles jusqu’à la mort.

Michel Béghin

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – avril 2014

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