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La rue suisse au palestinisme

© Alliance Presse
Caillassés à Lausanne, les Chrétiens Amis d’Israël en appellent à la liberté d’expression
Joël Reymond

Il ne se passe presque plus de quinzaine sans échauffourée sur le stand des chrétiens amis d’Israël (CAI), Place St-Laurent au centre de Lausanne. Le 28 février, la police a procédé à des interpellations. Le 17 janvier dernier, en pleine campagne de Gaza, le même stand avait déjà manqué d’être mis à sac en marge d’une manifestation publique de soutien à la Palestine.
Aux environs de la Place St-Laurent, les chrétiens amis d’Israël et le collectif Urgence Palestine se partagent le pavé chaque semaine en alternance et les tensions entre les deux mouvements remontent à plusieurs années. Le travail d’information des premiers est frontal, culotté et pas toujours compris. Ils entendent répondre pied à pied aux allégations des islamistes et des militants de gauche. Ils ont été notamment avertis par les autorités pour avoir parodié un autre stand. «On nous reproche de susciter de la violence ou de faire de la provoc’», explique Michel Nowak, le président des CAI, «mais dans le livre des Actes, quand on lit le texte, ce n’était pas mieux». Dans les faits, un de ses équipiers a été menacé de mort, un autre frappé, on a tenté d’uriner sur leur stand et le drapeau israélien a été brûlé devant eux.

Manifestation remise en cause
La municipalité de Lausanne est consciente de la situation. C’est la raison pour laquelle elle a différé, le temps de mener une enquête, la décision qu’elle doit rendre concernant une manifestation de plus grande envergure: un rassemblement public de l’organisation faîtière «Œuvres suisses pour Israël», le 25 avril à la Riponne, avec le prédicateur Jean-Marc Thobois. La municipalité a notamment demandé un script des allocutions prévues, ce qui a le don d’agacer Michel Nowak: selon lui, on n’a jamais demandé pareil pour les manifestations de soutien à la Palestine.
On a beau être dans la tranquille Suisse, la rue est décidément au «palestinisme». «Même ici, la liberté d’expression recule», conlut Michel Nowak.
Joël Reymond

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Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – avril 2009

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