Il était une foi…
A la fin des années 1960, Mustafa, un Egyptien d’une douzaine d’années, est fêté par toute sa famille car il peut réciter le Coran et connaît l’arabe classique.
Intellectuel doué, Mustafa étudie à la prestigieuse Université Al-Azhar du Caire, réputée dans l’ensemble du monde arabe. Mais son esprit critique dérange, surtout en matière de religion.
Quelques doutes n’empêchent cependant pas Mustafa de réussir ses études, de devenir assistant à vingt-huit ans et d’enseigner tout en étant responsable d’une petite mosquée. Mais ses remarques sèment la confusion au point que les responsables d’Al-Azhar l’accusent de blasphème et le renvoient. La nuit suivante, la police secrète arrête le brillant érudit qui est emprisonné pendant trois jours, brûlé et torturé, enfermé avec un énorme chien qui, miraculeusement, le lèche au lieu de le dévorer.
Grâce à un parent haut placé dans le régime, Mustafa retrouve la liberté. Mais il traverse une période difficile, le cœur vide, en recherche. Contre ses violents maux de têtes, une pharmacienne lui donne des comprimés qui restent sans effet. Celle-ci l’interroge alors sur son problème réel. Il se confie. Elle est chrétienne. En cachette elle lui tend sa propre Bible annotée, lui conseillant de la lire avant de prendre ses cachets.
La nuit même, Mustafa découvre Jésus à travers le Sermon sur la montagne et ne peut que le comparer à Mohammed. Et, à l’âge de trente-cinq ans, il se convertit.
Pour fuir la persécution de sa famille et de la société, Mustafa se rend en Afrique du Sud, puis en Occident. Sous le nom de Mark Gabriel, il deviendra l’un des spécialistes les plus critiques du Coran et de l’islam. Quant à la pharmacienne, elle a failli être tuée, son officine a été brûlée et elle a dû s’exiler avec son mari.
