Il était une foi…
Juillet 1960: Jacob Rabinowitz regrette d’avoir accepté l’invitation d’un ami à assister au culte de cette Assemblée de Dieu de Pasadena (Texas). D’origine juive, il n’est pas vraiment à l’aise dans une Eglise pentecôtiste! D’autant plus que sa conversion chrétienne le culpabilise par rapport à son héritage familial: comme tous ses ancêtres depuis dix-sept générations, Jacob était rabbin! Sa nouvelle foi lui semble donc une sorte de «trahison». Le message suit une louange rythmée et quelques témoignages. En conclusion, le prédicateur invite ceux que trouble un fardeau personnel à venir vers l’estrade. Jacob se sent alors poussé à en finir avec son conflit intérieur. Avec d’autres, il s’approche mais ne peut ouvrir la bouche.
Nullement ému par son mutisme, le prédicateur demande à l’assemblée de prier «en esprit». Quelques hommes s’avancent, entourent Jacob et prient, les uns de façon compréhensible, d’autres en langues. Soudain Jacob se retourne, ému aux larmes, et demande qui est Juif. Silence. Il insiste: quelqu’un, qu’il ne reconnaît pas, doit le connaître. Enthousiaste, il pointe un homme, soutenant qu’il s’exprimait en hébreu. L’autre le nie en souriant: c’est un solide Irlandais qui priait simplement en une langue inconnue de lui-même. Alors Jacob explique que cet Irlandais évoquait son père Ezechiel et affirmait que lui, Jacob, voyagerait pour prêcher, dans la plénitude de la bénédiction de l’Evangile de Jésus-Christ.
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L’ancien rabbin comprend ainsi que Dieu l’apaise, en tant que Juif et chrétien, toutes les différences se fondant en Jésus-Christ. Après cette expérience, Jacob ne s’est plus considéré comme Juif converti, mais comme Juif achevé tel Pierre ou Paul.
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Janvier 2022
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