Genève: le projet de loi sur la laïcité inquiète
Les Eglises «historiques» ont réagi à l’évolution du projet de loi sur la laïcité du canton de Genève. Dans une lettre ouverte aux députés, les Eglises protestantes, catholiques romaines et catholiques chrétiennes jugent que leurs services rendus à la population ne sont pas suffisamment pris en compte par la classe politique.
Des changements législatifs envisagés, c’est clairement le statut de la contribution volontaire réservée à ces trois Eglises jusqu’ici qui suscite les plus vives réactions.
Du côté évangélique, Michael Mutzner, secrétaire général adjoint du Réseau évangélique suisse, note que les évangéliques, non structurés en Eglise cantonale et dont le financement est organisé très différemment des trois Eglises historiques, ne sont pas touchés par ce volet du projet de loi.
Ce qui les préoccupe bien plus, c’est l’interdiction totale (par la parole ou l’habillement notamment) faite aux fonctionnaires d’exprimer leurs convictions religieuses que prévoit le nouveau texte. «On peut régler ces questions autrement que par une loi. Cette dernière n’est qu’une potentielle source de conflit supplémentaire et souvent inutile», défend Michael Mützner.
Le porte-parole du Réseau évangélique suisse juge légitime l’initiative des autorités genevoises de légiférer sur les questions religieuses. «Mais c’est un exercice très compliqué». Le Grand conseil reprend l’examen du projet dès le 26 avril.
Christian Willi
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui mai 2018
Pour poursuivre la lecture, choisissez une des options suivantes: