Every Breath You Take: The Police
«J’aurai le regard sur toi, tout le temps, quoi que tu fasses, où que tu ailles!» Célébration ou condamnation de la paranoïa? Difficile à dire. Tiré de l’album final du groupe britannique The Police, ce morceau a été un de leurs plus gros succès, malgré l’ambivalence de son thème. Peu de temps après, le groupe était dissous et le chanteur, Sting, lançait sa carrière solo.
Composé pendant la rupture de Sting avec sa femme de l’époque, le texte livre le récit d’une intense jalousie et de la souffrance de celui qui perd l’être aimé. Le chanteur affirme: «J’aurai le regard sur toi à chacune de tes respirations, quoi que tu fasses, même la nuit». Le Britannique a été surpris, paraît-il d’entendre que de nombreuses personnes trouvaient la chanson positive. En l’écrivant, il avait plutôt à l’esprit la surveillance des moindres faits et gestes d’une autre personne. Il pensait au regard panoptique de Big Brother. Malgré la dernière strophe, la chanson a été entendue aussi comme une promesse: l’assurance que l’être aimé sera toujours présent, toujours attentif, toujours vigilant, toujours bien-veillant!
Tout dépend de la relation entre les deux personnes, bien sûr. La chanson est heureuse et positive pour celui ou celle qui a confiance dans le regard de l’autre. Si son regard est valorisant, protecteur et encourageant, il n’y a aucune raison de vouloir y échapper.
Par contre, si son regard fouille dans les recoins cachés, puis expose les défauts et condamne les fautes, alors on peut comprendre qu’il suscite la crainte.
Il en est de même avec Dieu. Il nous voit tout le temps et sait tout de nous. Nous aurons peur de lui si nous le considérons comme un juge à l’affût du moindre écart, prêt à nous reprocher notre manque de sérieux et à nous punir pour nos péchés.
Par contre, si nous acceptons qu’il nous aime comme un père bienveillant aime son enfant, alors nous trouverons son regard rassurant. Comme le bébé s’éveille de son sommeil pour trouver ses parents en train de sourire en le contemplant dans son berceau, ainsi nous accueillerons le regard de Dieu avec soulagement et bonheur.
Jonathan Hanley
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Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui décembre 2019
The Police: Every Breath You Take
À chacune de tes respirations
Chacun de tes mouvements
Chaque lien que tu brises
Chacun de tes pas
J’aurai le regard sur toi
Chaque jour, sans faute
Chacune de tes paroles
Chacun de tes petits jeux
Quoi que tu fasses, même la nuit
J’aurai le regard sur toi
Oh, ne vois-tu pas
Que tu m’appartiens?
Que mon pauvre cœur a mal
À chacun de tes pas
Chaque mouvement
Chaque serment rompu
Chaque faux sourire
Chaque revendication
J’aurai le regard sur toi
Depuis que tu es partie
Je suis perdu, irrécupérable
Dès la nuit tombée, je rêve
Je ne vois plus que ton visage
Je regarde autour de moi
Mais c’est toujours toi que je cherche
J’ai si froid
Ton étreinte me manque
Je ne fais que pleurer – s’il te plaît !
Chacun de tes mouvements
Chacun de tes pas
J’aurai le regard sur toi
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