Dieu, le véritable maître du temps
Certains ont comme devise: «Pourquoi remettre au lendemain ce qui pourrait être fait le surlendemain?». Quant à lui, Jésus avait un principe: «Il faut que je fasse, tandis qu’il est jour, les œuvres de celui qui m’a envoyé. La nuit vient, où personne ne peut travailler.»
L’épître aux Ephésiens nous invite à racheter le temps. La transcription Parole Vivante développe cette idée: «Comportez-vous en gens avisés qui se rendent compte en quels temps critiques nous vivons et savent tirer le meilleur parti de la période présente. Devenez maîtres de votre temps, profitez de toutes les occasions favorables, malgré les difficultés de l’heure, oui précisément: parce que nous vivons en un temps où domine le mal». Cela met en évidence l’importance d’user sagement de toute occasion de faire le bien, de façon à ce que ce zèle soit la monnaie qui fasse du temps notre propriété. Apprendre à s’emparer du temps comme on le ferait pour un capital financier à rentabiliser au maximum et l’offrir à Dieu.
Voilà notre part. Dieu, lui, est le maître du temps. Il sait faire les choses dans le timing qui convient sans que personne n’ait besoin de lui dire la vitesse ou le moment adéquats. Il est toujours exact, précis et à l’heure. Il peut différer ses décisions par amour, par pédagogie ou pour d’autres raisons qui lui appartiennent. Nos urgences ne sont pas toujours vues comme telles par Dieu.
Par contre, il attend généralement une réaction immédiate de l’homme quand il lui demande quelque chose. Ses «aujourd’hui» sont là pour nous mettre en mouvement. De notre côté, le choix de différer une action peut révéler des sentiments multiples: peur, médisance, péché, recul, stagnation, fatigue, lassitude, indécision, ambivalence, cœur partagé… et beaucoup d’autres choses qui nous ramènent à notre humanité, qui se manifeste par le manque de goût pour les choses de Dieu, notre paresse à obéir. Alors, qu’attendons-nous pour remettre les montres de nos vies à l’heure de Dieu, le seul véritable maître du temps?
Jean-Luc Gadreau
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Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui février 2016
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