Le gouverneur chrétien de Jakarta a été condamné à deux ans de prison ferme le 9 mai, à l’issue du plus important procès pour blasphème de l’histoire de l’Indonésie. Basuki Tjahaja Purnama dit «Ahok» avait publiquement contesté l’interprétation d’un verset du Coran selon laquelle un musulman doit élire un dirigeant musulman. Le parquet avait requis le sursis contre lui. Mais l’un des juges a expliqué la lourdeur de la sentence par le fait que «l’accusé ne se sentait pas coupable et que son acte avait causé de l’anxiété et blessé les musulmans». Les cinq juges ont demandé l’arrestation immédiate d’Ahok, tandis que celui-ci a fait appel. Des avocats des droits de l’homme ont dénoncé la partialité des juges et un très mauvais signal pour les minorités
religieuses.