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Compte tes bénédictions

Un petit garçon comptant avec l'aide d'un boulier
© iStock
Face aux inégalités et aux troubles de ce monde, faut-il culpabiliser d'être privilégié ou se réjouir des bénédictions reçues ? L'édito de la rédaction.
David Métreau

«Habitants de France et de Suisse, comptez vos bénédictions et essayez de comprendre quel rôle vous avez à jouer.» Richmond Wandera, pasteur ougandais et formateur de responsables d’Eglise, interpelle. Alors que la pandémie se poursuit et que ses corollaires que sont la crise économique et les tensions sociales surviennent, l’Europe occidentale reste encore relativement épargnée par ces maux, même si nos pays ont déjà payé un lourd tribut en termes de vies humaines.

Comptez vos bénédictions. Et si le temps d’un bilan était venu? D’une reconnaissance. Nuance intéressante, le pasteur ougandais ne parle pas de privilèges induisant un avantage obtenu par la naissance par exemple, mais bien de bénédictions, c’est-à-dire de faveurs que Dieu accorde. Des bénédictions censées susciter de la joie et non de la jalousie ou la peur de les perdre. Nous sommes loin de la question des privilèges de genre, de race ou de physique. Check tes privilèges? Non, compte tes bénédictions! Réjouis-toi, remercie, partage.

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En Inde, une pandémie hors de contrôle

Ailleurs, la situation est désespérée. En Inde, à cause de la pandémie, le pays est au bord du gouffre. Les images de corps incinérés à la va-vite ont fait le tour du monde. Dans l’état du Bihar, certains cadavres, faute de bois ou d’espace disponible pour une crémation, ont été déposés dans le Gange. Un symbole macabre d’une pandémie hors de contrôle. Mais les chrétiens se lèvent et donnent de leur essentiel pour subvenir aux biens de leurs voisins, comme avec ces colis alimentaires distribués par l’Alliance évangélique indienne.

Au Proche-Orient, les affrontements entre Israéliens et Palestiniens sont montés d’un cran. Les tirs de la police répondent aux jets de pierre. Les roquettes pleuvent en écho aux bombardements. Ceux qui cherchent encore la paix sont au moins vus comme de doux rêveurs, des naïfs voire des traîtres. L’eau ne peut éteindre cette huile de haine qui bout. Le feu doit d’abord être arrêté et la température commencer à baisser. Pour cela, l’intercession de ceux qui reconnaissent leurs bénédictions peut être décisive. 

David Métreau, rédacteur en chef

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui Juin 2021

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