Chauffeur de bus et chrétien
Au volant de son bus, Philipp Eichenberger Eichenberger reçoit parfois des confidences. Lors d’un trajet nocturne, un homme souffrant de problèmes d’alcoolisme lui a ouvert son cœur. Sa vie, sa famille, sa recherche… Bien que concentré sur sa conduite, le jeune père de quatre enfants n’a pas manqué une parole. Arrivé au terminus, les deux hommes ont poursuivi la discusion. Bien inspiré, Philipp Eichenberger a demandé à son interlocuteur s’il était intéressé par le témoignage d’un ancien alcoolique. L’homme a répondu «oui» avec joie.
–CREDIT–
Au moment de reprendre la route, le chauffeur a prié pour que soient bénis cet homme et sa famille. Dans les jours suivants, Philipp Eichenberger lui a envoyé le livre promis. «Il m’a rappelé pour me dire qu’il aimerait bien me rencontrer», raconte Philipp Eichenberger. «Je suis curieux de voir comment cela va continuer!»
Face aux insultes
Avant d’être conducteur de bus, Philipp Eichenberger a suivi une formation de menuisier, puis une autre d’employé de bureau. Il a ensuite postulé aux Transports Publics de la ville de Fribourg. «Chaque jour, je m’efforce de détourner les yeux de moi-même pour regarder à Dieu. Je pense que ce travail vient de lui et je le fais pour lui», confie le trentenaire.
Sur le chemin du travail, il éteint son autoradio et prie pour sa journée. Prier pour les passagers de son bus, il aimerait en faire un réflexe. Il faut dire que parfois, les insultes à son encontre fusent. Et l’homme de citer ce passage de la Bible: «Je vous dis d’aimer vos ennemis et de prier pour tous ceux qui vous font du mal». «C’est difficile», ajoute-t-il encore, «je suis en train d’apprendre».
La foi chrétienne de Philipp Eichenberger n’est pas un mystère pour ses collègues. Membre du parti chrétien UDF, candidat aux élections du Conseil national, le conducteur de bus a souvent l’occasion d’exposer ses positions et valeurs bibliques. Il constate: «Je n’ai encore jamais eu de réactions négatives!»
De son travail, Philipp Eichenberger apprécie tout particulièrement les horaires qui lui permettent de passer du temps avec ses enfants en bas âge.
Sandrine Roulet
Publicité
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – Novembre 2007
Pour poursuivre la lecture, choisissez une des options suivantes:
