Ce jour-là, le 18.2.1678, un best-seller reçoit l’autorisation d’être imprimé
Ce jour-là, l’un des romans les plus connus de la littérature anglaise reçoit l’autorisation d’être imprimé: Le voyage du pèlerin. Il a été écrit quelques années plus tôt par John Bunyan, alors incarcéré pour avoir organisé, en violation de la loi, des services religieux indépendants de l’Eglise anglicane officielle. Allégorique, le livre décrit le cheminement de Christian (Chrétien, en anglais) de la Cité de la perdition jusqu’à la Cité éternelle de Sion, traversant des lieux symboliques (tel le Marais du Découragement) et rencontrant des personnages aux noms évocateurs comme M. Grand-Cœur. Dans une langue simple, John Bunyan décrit ainsi le difficile parcours du croyant désireux de vivre une foi réelle, malgré les doutes intérieurs et les oppositions extérieures.
L’auteur s’est inspiré de sa vie. Né en 1628, il vit une jeunesse dissolue et impie. Chaudronnier comme son père, Bunyan intègre à 25 ans une Eglise dont il devient un prédicateur puissant, voire agressif. Arrêté en 1660 pour insoumission, il profite de ses douze ans de détention -par intermittence - pour écrire poèmes et œuvres en prose. Son récit le plus célèbre reste Le voyage du pèlerin.
Dans une deuxième partie, ajoutée ultérieurement, John Bunyan raconte aussi l’histoire de Christiana, femme de Christian, et de leurs enfants.
Très populaire, mais aussi détesté par beaucoup, il meurt en 1688, âgé de 60 ans.
Traduit en plus de 200 langues, Le voyage du pèlerin fait partie des classiques chrétiens, comme le roman Que ferait Jésus à ma place? du révérend Sheldon, publié aux Etats-Unis en 1896. Des récits édifiants dont l’impact chez les croyants n’est pas mesurable.
Michel Béghin
Publicité
Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui février 2016
Pour poursuivre la lecture, choisissez une des options suivantes: