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Bientôt, nos enfants seront parfaits

© Alliance Presse
Les avancées médicales nourrissent des attentes élevées chez les parents. Ne seront-ils pas tentés de vouloir des enfants parfaits ? Entretien avec Luc Olekhnovitch, président de la Commission d’éthique protestante évangélique.

Court-on aujourd’hui après le bébé «zéro défaut» ?
Même si certains rêvent de prouesses biotechnologiques, le concept d’enfant parfait ne me paraît pas pertinent pour décrire l’attente des parents du 21e siècle. En effet, les parents ne rejetteront pas un enfant malade, surtout dans nos sociétés, qui ont les moyens de le soigner. En revanche, ils ont tenté de rejeter un enfant «anormal». Aujourd’hui, le problème est davantage lié au regard social et à la question de l’acceptation du handicap. L’eugénisme d’Etat existe, d’une certaine manière. Une forte pression est exercée sur les parents : le simple fait de leur proposer systématiquement le test de la trisomie 21 est une pression en faveur de la suppression des enfants trisomiques. Bientôt, un simple prélèvement de sang maternel pourra déterminer la présence ou non d’une trisomie. Pour l’heure, tous les parents n’optent pas pour l’interruption médicale de grossesse (IMG) dès l’annonce d’un handicap chez leur enfant. Mais jusqu’à quand cette résistance tiendra-t-elle face aux pressions sociales ?

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