L’hymne suisse trop chrétien?
Le 1er août, avez-vous chanté l’hymne national? C’est peut-être l’une des dernières fois sous sa forme actuelle. La Société suisse d’utilité publique, qui gère les événements patriotiques, a lancé un concours pour le moderniser, dans le but, dit-elle, d’avoir un hymne plus entraînant et reflétant l’ouverture du pays. D’ici juin 2014, les citoyens peuvent proposer un projet imprégné de l’esprit du préambule de la Constitution. La proposition retenue par le jury sera soumise au Conseil fédéral.
Mais derrière l’argument de la modernité, l’intention n’est-elle pas de gommer les références chrétiennes? Jean-Pierre Graber n’est pas étonné de cette proposition, qui s’inscrit dans la déchristianisation accélérée de l’Europe. «Je suis sûr que l’on veut, dans le fond, éliminer toute référence à Dieu et à un patriotisme qui semble à beaucoup désuet». L’ex-conseiller national n’est pas contre une certaine modernisation, mais il ne veut pas d’une refonte totale qui éliminerait la notion de Dieu. Dans ce cas, il n’exclut pas qu’un référendum soit lancé. Sur le site du Matin, les commentaires laissés montrent en tout cas une réticence au changement.
Sandrine Roulet
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Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – septembre 2013
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