Elections européennes: les protestants évangéliques français regardent ailleurs
Les raisons d’un désintérêt
Le pasteur Daniel Rivaud, secrétaire général du CPDH, explique ce désintérêt par le fait qu’en dehors de quelques lobbies, les évangéliques ne perçoivent pas encore les avantages à en retirer. A ses yeux, la cause est plus fondamentale encore: ils craignent de s’occuper des affaires de la cité, à cause d’une posture théologique hostile au «monde».
A leur décharge, Franck Meyer, maire en Seine-Maritime, explique que les élections européennes sont l’affaire un peu exclusive de poids lourds politiques, en raison du petit nombre d’élus. «Ces élections donnent l’impression qu’on “reprend toujours les mêmes et qu’on recommence”», analyse le membre du Modem.
«L’Europe telle qu’elle se construit fait davantage peur qu’elle ne suscite d’intérêt», défend de son côté Paul Ohlott, porte-parole du Parti Républicain Chrétien (PRC), pas surpris lui aussi de ce désintérêt. Il reproche à l’Europe d’éviter la consultation populaire des pays-membres ou de l’ignorer lorsqu’elle est menée. «Cela n’excuse pas un certain fatalisme de la part des chrétiens», ajoute-t-il néanmoins.
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