La lutte contre la lèpre avait rendez-vous en Suisse
Pour la première fois de son histoire, les délégués de la Mission Évangélique contre la Lèpre (MECL) ont tenu leur congrès bisannuel en Suisse. 135 membres de comités nationaux, communicateurs et médecins ont planché sur les défis de l’ONG, du 4 au 6 juin dernier à Gwatt, au bord du Lac de Thoune.
Pour John Clement, président mondial de la mission, le congrès constitue surtout un lieu de rencontre, de partage d’expériences et de consolidation visionnaire et relationnelle. Les échanges permettent aux pays actifs dans la récolte de fonds de mieux comprendre les défis de la lutte contre la lèpre sur le terrain.
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Grand moment d’émotion
Temps fort du congrès, la remise du prix Wellesley-Bailey a réservé un beau moment d’émotion aux délégués. Tous les deux ans, la MECL remet un prix du nom du fondateur de la mission pour saluer le courage de malades ou de médecins méritants.
Cette année, le prix a été attribué à l’Indienne Mary Nevis et au Japonais Koichi Kondo. L’Indienne, employée des chemins de fer de son pays, s’est illustrée par son courage dans sa propre lutte contre la maladie. Très émue par le prix qui lui a été remis le 5 juin, elle a dit «sa détermination à lutter contre les interdits et les discriminations dont les victimes de la lèpre font l’objet». Elle-même a perdu son emploi à deux reprises lorsque sa maladie (pourtant guérie) fut découverte.
Le Japonais Koichi Kondo a été le second lauréat du prix Wellesley Bailey 2007. Âgé de 79 ans et atteint de la lèpre à l’âge de onze ans, cet homme a perdu sa vue et tous ses doigts avant de recevoir des soins appropriés. Ayant perdu la sensation de tous ses membres sauf sa langue, il a trouvé un sens à sa vie en jouant de l’harmonica. Son groupe «Blue Bird Band», composé majoritairement de malades de la lèpre, s’est taillé une belle réputation au Japon.
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