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On vous observe

La chronique mensuelle d'Hugues Not, qui jette un regard doux-amer sur le protestantisme et la société.

La France, pays de la liberté et des droits de l’homme, a, comme les autres pays du monde, une capacité incroyable à surveiller les individus comme les Etats, les opposants comme les clients potentiels.
Depuis 40 ans, les débats sur l’espionnage et les intrusions dans la vie privée sont nombreux et les «écoutes» démontrent qu’il n’y a pas que les murs qui ont des oreilles. Au nom de la stabilité, de la sécurité et de toutes les protections possibles, le nombre de moyens de contrôle et de surveillance ne cesse d’augmenter, tandis que le matériel est de plus en plus performant. Tout le monde est pisté, répertorié, analysé et… jugé. Même la caisse d’un grand magasin est capable, en fonction de vos achats, de vous proposer immédiatement des bons de réduction pour des articles qui sont susceptibles de vous intéresser à votre prochain passage en fonction de ce que vous venez d’acheter.
Le gouvernement français, profitant des événements de janvier dernier, des attentats récents et des menaces, sans oublier la publicité donnée aux projets d’attentats déjoués par hasard ou par recoupements d’informations, met en place une nouvelle loi qui donne aux services de renseignements des pouvoirs énormes. Ceux-ci deviennent des atteintes aux libertés individuelles, d’opinion et d’expression. Plus on réclame et revendique ces libertés, plus on muselle et contrôle dans le but d’empêcher.
L’exploitation des événements est telle que l’on se demande, dans certains couloirs très surveillés, si le complot n’est pas à envisager. Il est clair que la paranoïa est désormais de tous côtés et que tout le monde épie tout le monde.
Dans ce climat où la suspicion est grande et malsaine, le chrétien déclare parfois: «Si l’on n’a rien à se reprocher, pourquoi avoir peur des micros, des caméras et des puces-espionnes dans son ordinateur?». C’est juste, d’autant que le même chrétien sait qu’il est sous l’oeil encore plus précis de Dieu à qui rien n’échappe, sans matos et sans budget. La différence cependant, c’est que Dieu est foncièrement bienveillant, lui!

Christianisme Aujourd'hui

Article tiré du numéro Christianisme Aujourd’hui – juin 2015

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